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Rolling Stone: Music Of The Spheres Review

2021 © James Marcus Haney 2021 © James Marcus Haney

Coldplay garde sa formule magique

art music of the spheres

NOTE ALBUM: Yellow Star Yellow Star Yellow Star Yellow Star White Star

Avec leur neuvième album, la bonne étoile du groupe épique continue de monter de plus en plus haut.

Difficile de cibler le moment exact où la trajectoire de Coldplay a déviée, et s'est envolée vers la stratosphère.

Coldplay pre-parachutes

Ce n'est plus les 4 adolescents nerveux qui se cassaient les dents à écrire des ballades épurées au sujet de l'introspection, la douleur et l'aliénation.

Ils existent encore, au fond, mais sont depuis devenus des personnes plus lumineuses, plus brillantes et plus optimistes.

Coldplay est devenu un groupe définit par sa réussite. Le monde est tombé fou amoureux d'eux si vite et si fort, qu'ils seraient idiots de ne pas en profiter à présent.

Avant ce changement, peut-être juste après Viva la Vida et avant Mylo Xyloto en 2011, le groupe était principalement adoré pour ces lamentations douloureuses sur les choses qui nous font le plus mal. Alors qu'aujourd'hui, cela n'aurait plus aucun sens, nous les retrouvons, avec leur neuvième album Music Of The Spheres sur un avion volant beaucoup plus haut.

Pourquoi continuer à te renfrogner et te plaindre à propos de la vie quand, en fait tu as tout réussi ?

Et de ce fait, le joyeux et glorieux 1er single 'Higher Power' prend un chemin plus ambitieux, avec ses synthés étincelants fonçant à toute vitesse dans l'atmosphère vers quelque chose d'euphorique.

Cette énergie continue de grandir sur 'Humankind' avec ses puissants synthés promettant d'être le prochain hymne des stades.

L'ossature de la jeunesse de Coldplay est toujours là, malgré tout: le grain de voix vulnérable de Martin, une guitare acoustique en fond, la batterie de Will Champion, si vertigineuse telle la préparation à un voyage dans l'espace avec rien d'autre que des chaussures aux pieds.

Mais Music Of The Spheres se rappelle quand même qu'il faut reprendre sa respiration, 'I loved you to the moon and back again' chante Martin sur le tendre 'Let Somebody go', méditant sur la lumière brûlante des étoiles et la douleur d'un coeur brisé de façon soudaine et illogique.

On a également la notion de salut sur le morceau qui sort du lot 'Human Heart', qui comprend la fragilité de ces seuls outils que nous possédons, faits de sang et de chair, pour prendre soin les uns des autres.

Puis on commute à nouveau avec le curieux et épique manifeste 'People Of The Pride'. Au point de vue mélodique, il balance du côté des guitares du glam rock des années 70 alors que les paroles, elles regardent vers le futur avec son héros 'a man who takes his time/from the hands of a cuckoo clock', autre personnage sorti de la liste fantastique de conteurs du groupe, tel ceux de Mylo Xyloto ou Viva La Vida Or Death And All His Friends. C'est un morceau qui supplie de danser, se révolter et manifester.

Music Of The Spheres perd brièvement son éclat quand il penche vers des paroles sans imagination comme dans le sirupeux 'Biutyful'.

'My Universe', une collaboration aux influences funk avec les géants de la K-pop BTS, montre une performance vocale décevante donnant un résultat étrange. Il rappelle l'ennuyeux EP 'Kaleidoscope' de 2017, qui flirtait déjà avec l'idée d'une vie possible au-delà de notre petite planète mais qui s'est perdu quelque part parmi effets vocaux ajoutés sur le disque.

Mais lorsque 'Music Of The Spheres' complète sa mission, alors c'est envoûtant. L'odyssée orchestrale 'Coloratura' pourrait être la chose la plus éblouissante que Coldplay ait jamais produit ; une expérimentation tentaculaire Pink-Floydiesque qui nous comble de manière infinie.

Pourtant, le plaisir dans cet album réside aussi dans sa simplicité : le son d'un groupe extrêmement confiant, tellement conscient que sa musique concorde avec, disons, l'euphorie d'un stade triomphant, tel le morceau 'Infinity Sign' qui réussit à retravailler un chant rudimentaire de football du style 'Olé Olé Olé' et à le transformer en quelque chose de plutôt magnifique.

Ça ne devrait pas fonctionner, et pourtant ça fonctionne : résumant ainsi l'ascension toujours plus haut de Coldplay.

C'est juste exaltant de faire aussi partie du voyage.

Review - Ella Kemp – Rolling Stone Magazin

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