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Epiphane
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Coldplay Enflamme Nice

Mx Stadiums Tour: Coldplay Enflamme Nice

Rare dans le monde blig-bling du rock bizz: Chris Martin et les siens sont juste venus jouer de la musique ce mardi soir à Nice! Une vraie bulle de bonheur pour un stade "peace and love".

La bande son tonitruante de Retour vers le futur, d'abord. Puis Mylo Xyloto d'entrée pour se mettre en bouche.


Hop, c'est parti. Réflexe pavlovien en mode brit-pop « fleur bleue ». Il est 22 heures hier soir au stade Charles-Ehrmann à Nice. Coldplay est on stage. La nuit tombée. On a vite, vite, vite oublié les deux premières parties de la soirée.
Feu d'artifice comme unique artifice.
Et déjà la chorale est à fond. Un chœur de prés de 45 000 fans qui n'attendait que ça.
Du Patrick Bruel en mode maousse.

Truc de dingue.

Chris Martin presque au chômage. Un stade en quasi-autogestion live.

Rare. Assez dingue. Giga kermesse pop. Clameur colossale sur Hurts like heaven sous une tornade « peace and love » de confettis. Une multitude de fans si sages, sans outrance en mode « étudiants modèles » - jamais moins de 12 ans, rarement plus de 40 - qui soudain tangue comme un seul homme sur Lovers In Japan.

D'énormes ballons qui virevoltent au-dessus de la mer de fans. Tout un stade qui se prend pour le géant Altas.

Encore mieux sans Rihanna

Le live, c'est pied au plancher que Coldplay le mène. The Scientist.

Ensuite God put a smile Upon Your Face puis Princess of China. Chris Martin fait défiler le clip de ce duo improbable sur les cinq cercles gigantesques qui surplombent la scène à ciel ouvert. Rihanna n'est pas la, fatalement. Son image se contente de dansouiller en geisha des temps modernes sur les batteries d'écrans géant. Clip exclusif qu'on ne verra qu'en live et dont l'immense foule au féminin se joue : le pouvoir vocal, elle l'a pris d'entrée.

Rihanna a bien fait de rester au pays. Le Woodstock fleur bleue est bien en marche. Soudain, chacun comprend à quoi pouvait bien servir ces étranges bracelets distribués à l'entrée et que chacun arbore désormais autour du biceps. Magicien d'Oz, le régisseur en chef de la grande machinerie rock'n pop appuie sur un bouton… et hop, les 45 0000 bracelets se mettent à clignoter. C'est la mort annoncée du bon vieux briquet qu'on agitait en se pâmant jadis sur les tubes de U2 au risque de se cramer les doigts. On n'arrête pas le progrès. «Ça en jette», il se pâme mon voisin. Et ça se pâme à tous les étages. En tribune VIP, itou ou Paul Allen, le patron de Microsoft, se dandine.

Deux rangées plus bas, c'est Nicolas Sirkis qui, pour une fois, ne demande rien à la lune, mais se métamorphose en simple fan. Tout comme Zucchero.

Coldplay n'a pas révolutionné la rock culture, mais sa pop mélodique FMisée diffuse à foison des ondes d'une contagieuse zénitude. Comme un remède à la crise. Sorte de bulle harmonique dont les 50 000 ans voudraient ne jamais sortir. Le changement, c'est maintenant. La brit-pop de Chris Martin et de ses faire-valoir n'a pas, elle, dérapé dans le bling-bling showbiz fait de scénographies ostentatoires, de surenchères d'effets speciaux. On aime ou pas, mais ces gars-là sont venus jouer de la musique. Vraiment !

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