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Roadie #42 - Blog #12

Rapport d’une nuit magique à Vegas

La setlist continue d’être peaufinée pour San José. Les concerts de Los Angeles se sont très bien passé et les retours sont largement positifs. Le groupe en revanche n’est pas du genre à se mettre en pilote automatique. Tout le monde est content du résultat, mais toujours en recherche de l’ultime coup de poing. Jusque-là, Politik est de sortie et bien présente dans la setlist. Je ne vois pas bien un concert de Coldplay se passer de ce morceau. C’est vraiment monstrueux en live, et ce soir ne fait pas exception. Ca fait plaisir de la voire de retour. De là où je suis durant le concert, c’est le premier show complètement réussi. Bien sûr, mon ressenti dépend surtout de s’il y a eu un souci technique ou non — et ce soir les choses se sont très bien passé à ce niveau-là, ce qui fait du bien si tôt dans la tournée. Dès qu’on monte dans la voiture qui nous ramène à la maison, le groupe discute d’autres moyens d’améliorer les enchaînements et affiner le set. Ce sont de subtiles peaufinages, mais à ce niveau, les progrès se font sur de petits détails plutôt que de grands changements. Encore un concert et ensuite deux jours de repos…

On atterrit à Vegas, et Franksy notre Tour Manager trouve un micro au fond de l’appareil pour nous accueillir avec sa meilleure imitation d’Elvis. Dehors, les véhicules qui nous rejoignent se multiplient pour nous accueillir. Chris nous fait remarquer en les regardant qu’il se sent comme le roi du rock soft. L’arrivée est presque parfaite, à un détail près, c’est que l’escalier qui est prévu n’est pas de la bonne taille. On regagne notre siège pendant que l’homme qui conduit le “van à l’escalier” fait demi-tour pour chercher quelque chose de convenable. 

On dirait que ça a été dur pour le reste de l’équipe. En arrivant j’entends quelqu’un dire à la radio « je vais chercher à manger ». Tenant compte qu’il est 17h quand on arrive, on peut dire que ça n’a pas chômé ici. Après les dix heures de route depuis San Jose, les camions sont arrivés à 11 h, c’est presque un miracle qu’ils ont accompli comme à leur habitude pour que le spectacle soit près. Chapeau bas.

Même si tout le monde est content d’être en ville, il y a comme une appréhension d’avant concert. Le public de Vegas peut être difficile à impressionner. Ce n’est pas comme s’ils étaient à court d’option pour occuper leurs soirées — et plus que ça, je pense que des fois ils peuvent se montrer surexcités. On ne va pas se le cacher, n’importe quelle ville qui a ses propres grand-huit, à côté d’une pyramide, d’un sphinx et d’un bateau de pirate grandeur nature dans ses hôtels, va trouver le concert d’un groupe de pop aux lasers un peu gnangnan. Sûr?

On dirait que non. Les gens dans le public sont cinglés. Tellement que j’ai passé la soirée avec un bouchon d’oreille enlevé pour apprécier le son du public. Je me demande si ce n’est pas le plus fort retour de Viva la Vida que j’ai entendue ou si c’est que je n’avais jamais vraiment écouté avant. J’ai ma réponse à la fin de la chanson quand le stade continue de chanter tout seul. Ils hurlent le refrain, et c’est vraiment merveilleux. C’est le type de chant de supporter que je n’ai pu entendre qu’en Amérique du sud, ou que dans quelques parties de l’Europe, et voilà que je les retrouve ici dans cette ville « difficile à impressionner ». Évidemment l’enthousiasme du public porte le groupe encore plus haut. Je ne veux pas passer le reste de la tournée à écrire dans mon journal « c’était un super concert », mais ce soir était remarquable, il faut se le dire. 

R42

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