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Epiphane
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Push Zone #8 Meltones

Push Zone
#8 Meltones

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Ils s’appellent Meltones et leur parcours a quelque chose de singulier contenu dans ce nom de rue londonienne : « Melton Street » ou encore cette banlieue de Melbourne en Australie, « Melton City » autrefois petite ville devenu quartier urbain animé. C’est vrai qu’ils ont bien grandît eux aussi, grâce à l’alchimie de la passion, du culte anglo-saxon et d’un entourage qui a cru en eux dès le départ

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  • En tout premier lieu pouvez-vous nous faire une petite présentation des ‘MelTones’.

Meltones, c'est surtout quatre super potes. Au début, la musique était un prétexte pour se retrouver tous les week-ends et s'amuser. Puis on a mûri, ça s'est ressenti dans nos compos, et le projet est devenu plus que sérieux quand nous avons signé sur un label en 2008, pour sortir en 2011, notre premier album ! « Nearly Colored » est un bon concentré de pop/rock : Rock pour les guitares et la batterie, Pop pour les mélodies.

  • Maintenant parlez-nous de la formation du groupe, comment vous êtes-vous retrouvés tous ensemble et à quel moment vous êtes-vous dit « on va former un groupe » ?

Très simplement, on devait avoir autour de 13/ 14 ans et on était déjà amis depuis un moment. En dehors des cours, on traînait souvent ensemble, on faisait pas mal de skate et autres activités champêtres. Et puis vu qu'on n'est pas de très gros sportifs au bout d'un moment on s'est dit : « on joue tous d'un instrument, on aime tous la musique, pourquoi ne pas former un groupe pour pouvoir jouer les chansons qu'on écoute ?! » Du coup on a laissé nos planches de côté pour aller faire de la musique dans un garage.

  • Pourquoi ‘Meltones’, aviez-vous d’autres options pour le nom, et si oui lesquelles ?

On a mis... 4 ans pour trouver un nom, haha. « Meltones » était le quatrième essai. En fait on se chamaillait tellement qu'un ami nous a simplement dit d'aller regarder les rues de Londres sur Google Map. C'est ce qu'on a fait et on a trouvé « Melton Street » ! Avec un « -es » qu'on a greffé pour faire « Tones » (Tonalité en anglais), on était tous plus ou moins d'accord. Ouf ! Voilà une bonne chose de faite.

  • Généralement comment se passent les sessions d’écriture de chansons ? Et qui de vous quatre écrit les chansons ?

Ce sont plutôt Pierre (guitariste) et Thomas (bassiste-chanteur) qui écrivent les chansons, même si Daniel (guitariste) et Etienne (batteur) ont bien sûr leurs mots à dire.
En gros, ils enregistrent des idées dans leurs chambres d'abord, puis on écoute tous ensembles ces chansons ou début de mélodies. Ensuite, on en parle et on enregistre de nouveaux éléments avec les idées que chacun à apporter. Après on les joue ensemble, et la chanson et les arrangements se profilent petit à petit.

  • Comment décririez-vous vos débuts dans le monde la musique ?

Hmm... Maladroit, je dirais. Non, sérieusement, c'est vrai qu'on était jeunes, pas très pros, pleins de bonne volonté mais un peu ignorants de ce qui allait nous arriver. Quand on est arrivés en studio, on a pas mal exaspéré les ingés sons ! Heureusement, on a su se remettre en cause et apprendre sur le tas tout ce qui nous manquait, et à la sortie du studio, le résultat était là et tout le monde était enchanté.

  • Parlons paroles maintenant, on peut dire que vous avez un univers plutôt coloré, on le ressent sur plusieurs de vos chansons, D’où tirez-vous les sujets abordés dans vos chansons, de votre vécu ?

Thomas : Non, pas vraiment pour Nearly Colored. Je me suis plus contenté d'écrire des histoires, parfois drôle, parfois sérieuses, mais généralement loin de moi. Cependant, cela m'arrive de plus en plus souvent sur nos nouveaux titres, et c'est d'autant plus flagrant que j'écris pour une bonne partie en français désormais. C'est presque une mise à nu. L'effet est étrange, mais prenant.

  • Pourquoi avez-vous choisi l’anglais et non pas le français pour l’écriture de vos chansons ?

A cette époque-là, c'était vraiment dans la continuité de ce qu'on faisait, c'est-à-dire des reprises de groupes très rock, très british. C'était inimaginable pour nous de faire ce style en français. Depuis, les choses ont changé. Notre manager nous a proposé de s’essayer au français, Thomas a écrit quelques textes et à notre grande surprise ça nous a tous beaucoup plu. Pour le moment on continue sur cette voie là mais on n'exclue pas l'anglais pour autant.

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  • Quelles sont vos influences principales ? Que pouvons-nous trouver sur vos étagères à musique ?

On a tous nos petites préférences mais on a quand même des gros coups de coeurs commun. The National, Grizzly Bear, Wild Nothing, Foals, Arcade Fire font partie des groupes qu'on a le plus écouté récemment. Mais il y en a plein d'autres !

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  • Parlons de votre album ‘Nearly Colored’, pourquoi ce nom ?

L'album traite en partie d'une difficulté que nous ressentions lorsque nous écrivions l'album : celle de se confronter à des décisions sur son avenir. Nearly Colored, « presque coloré », c'était parlant pour nous, car il reste cette étape cruciale avant de « passer à l'âge adulte », où l'on reste sans réponse à certaines interrogations. Ainsi, certaines chansons envisagent différentes réactions : Le déni (I Don't Live Today), la nostalgie de l'enfance (Early Colors), la fuite dans l'imagination (Out & Inside, Secret Rules)...

  • Racontez-nous l’histoire derrière cet album, qu’est-ce qu’il raconte ?

Thomas : Je dirais qu'il n'y a pas une histoire, mais plusieurs petites histoires ! Des histoires d'amours bien sûr (Audrey, It'll Be Just Fine, Only Time Can Fix My Heart...).
Mais aussi, comme je l'ai expliqué dans la question précédente, sur la prise en maturité. Puis d'autres thèmes un peu plus exotiques (Le bonheur sur Don't Stop Breathing, et à l'inverse l'angoisse sur Outer Space...).

  • Racontez-nous comment s’est déroulé l’enregistrement de cet, album cela a dû être tout nouveau pour vous, comment vous êtes-vous organisé ?

Oui, tout ça était très nouveau pour nous. On devait au départ rester 1 mois à Motorbass, le studio de Philippe Zdar (Phoenix, Cat Power, etc...), qui est rempli de matériel vintage et incroyable ! On se disait que c'était large, mais on ne se rendait pas compte que tout prend énormément de temps lors d'un recording aussi pointu. Du coup, il y avait beaucoup de choix artistiques auxquels on n'avait pas réfléchi en amont, et la période de réalisation a pris beaucoup de temps par rapport à la période d’enregistrement. On s'est très vite retrouvé en retard ! Heureusement, Zdar et Florent Livet ont tenu à aller au bout du projet, car quand ils s’investissent, ils sont à fond. Du coup on a mis les bouchées doubles et au final, tout le monde était très heureux du résultat.

  • Je pense que je ne suis pas le seul à avoir décelé les quelques messages qui passent dans vos chansons prenons l’exemple des chansons ‘Audrey’ et ‘Don’t Stop Beathing’, ontils des destinataires ou c’est juste des messages ?

Pour ce qui est de Audrey, le prénom en lui-même vient en effet de la petite amie de Daniel à l'époque. Il avait fait un 1er jet du riff qui a été transformé à plusieurs reprises pour donner la chanson que vous entendez sur l'album. La chanson était inspiré d'un sentiment amoureux, les paroles de Thomas ont suivi, garder le titre Audrey semblait naturel. Quant à Don't Stop Breathing, il a lui un message complètement universel: "Respirez, vivez, profitez de la vie".

  • Parlons maintenant du visuel de votre album, qui est très intéressant, parlez-nous de l’origine de cette pochette, de son histoire.

Pour la pochette, nous avons travaillé avec un graphiste hyper doué, Thomas Cantoni. Après avoir parlé avec lui plusieurs heures de divers choses qu'on voulait véhiculer àtravers notre visuel, il nous a proposé quelques jours plus tard un premier jet. On a tous été emballé et le visuel a été gardé.

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  • En préparant l’interview je suis tombé sur plusieurs critiques pour la majorité positives,êtes-vous soucieux de l’avis des autres ?

Oui et non. C'est bien de garder ses distances et d'avoir confiance en ce qu'on fait,quoiqu'il se passe. Mais c'est impossible de les ignorer complètement.

  • Un mot à dire sur les critiques?

On aimerait les remercier ! C'est en partie grâce à eux si le nom des Meltones a trouvé son écho dans le public .

  • Vous êtes un groupe avec une sonorité Pop-Rock, pensez-vous que vous pouvez être aussi bons sur un autre registre ?

Éventuellement dans certains registres qui puisent des influences dans le rock avec de la pratique. Mais par exemple on ne se voit pas faire du rap ou du jazz, même si nous en écoutons ! Avec notre deuxième album, on se dirige vers une pop-rock plus planante, plus moderne, mais la base de notre musique reste la même : des mélodies puissantes et des rythmes prenants.

  • Pour précision vous avez été sous contrat avec le label ‘My Major Company’ pour votre premier album. Pourquoi vouloir arrêter et continuer sans label en indépendant ‘Indie’ ? Ne pensez-vous pas que c’est risqué comme décision ?

MMC nous a permis de nous mettre en contact avec les 923 producteurs qui ont cru en notre musique, de rencontrer Florent Livet et Phillipe Zdar, ainsi que Nathalie Chapuy, qui travaillait en free-lance avec eux pour développer Meltones et par elle, de rencontrer notre tourneur, Mélodyn. Et pour ça nous les remercions. Mais MMC a fait beaucoup de choix discutables qui ont mené à des désillusions en série, à tel point que certains artistes et producteurs n'aient plus confiance en eux. À la fin de notre contrat on a souhaité tirer un trait sur ces désillusions pour aller de l'avant, composer des nouveaux titres sans contraintes et trouver un nouveau partenaire en qui on ait confiance.

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  • Des projets pour la suite ? Un 2ème Album ?

Oui, nous avons à peu près 20 nouveaux titres sous le coude (dont une bonne partie en français). Nous sommes actuellement entrain d'en enregistrer quelques uns dans le studio de Florent Livet pour aller démarcher un nouveau label.

  • Quel a été votre meilleur concert en tant qu’artistes et en tant que spectateurs ?

En tant que spectateur, je crois qu'il n'y a pas à hésiter sur Skip The Use ! On a fait plusieurs fois leur première partie, et ils arrivaient à nous surprendre à chaque concert ! Mat Bastard, leur chanteur, est vraiment un show-man exceptionnel.
En tant qu'artistes, on pense à La Luciole (Alençon). On s'attendait à faire un petit concert, mais à notre grande surprise, la salle était bondée, et l'ambiance était folle ! On a fait des plus grosses scènes par la suite (notamment le festival Terres Blanches à Guérande, devant 4000 personnes) mais c'est vraiment ce soir là où on s'est dit que le projet marchait, et ça nous a vraiment boosté le moral !

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  • Pour vous quel est le plus grand festival où vous aimeriez jouer ?

Plusieurs idées nous viennent en tête vous imaginez bien, pour n'en citer que quelques un: Pitchfork, Lolapalooza, Tziget, Glastonburry, Rock en Seine, les Vieilles Charrues… En bref tous.

  • Parlons Coldplay maintenant, avez-vous déjà assisté à un de leur concert ? Et pouvez-vous aussi nous dire chacun le titre de votre chanson préféré de Coldplay.

Les trois premiers albums de Coldplay nous ont énormément marqué.
Thomas : J'ai été les voir en live en 2009, je crois, pour la tournée de Viva La Vida.
C'était juste fou ! Un très bon souvenir ! Nos titres préférés : Amsterdam (Thomas), Shiver (Pierre), Fix You (Etienne), God Put a Smile Upon your Face (Daniel)

  • Le saviez-vous que vous avez été l’artiste du mois de Décembre 2011 sur ColdplayCorner.com ?

Oui, on s'en souvient très bien, ça nous a beaucoup touché ! Merci !

  • Connaissez-vous déjà ColdplayCorner ?

Oui, on avait jeté un coup d'oeil en Décembre 2011 !

  • Que pensez-vous de notre projet «Push Zone» dont vous faites l’objet avec cette interview ?

C'est une belle initiative et on a été content d'y participer.

Dernière modification le: 23 août 2022
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