Logo
Imprimer cette page

Interview: Paul Dugdale nous parle de sa collaboration avec le groupe

Interview: Paul Dugdale nous parle de sa collaboration avec le groupe

Paul Dugdale, qui a reçu plusieurs nominations aux Grammy Awards, est l'un des plus grands réalisateurs de culture pop au monde. Il est le créateur de films de concert, de documentaires musicaux et d'événements mondiaux en direct qui ont été acclamés par la critique et font figure de référence. Il a étudié à la Central Saint Martins School of Art de Londres.

Sa passion pour la musique et le cinéma l'a amené à écrire et à réaliser des documentaires et des films de concert pour certains des plus grands artistes du monde, notamment Coldplay, Paul McCartney, U2, The Rolling Stones, Green Day, Taylor Swift, Adele, Shawn Mendes, Ariana Grande, Ed Sheeran et The Prodigy.

Et à l'occasion de la sortie du dernier album du groupe et le lancement de sa tournée, nous avons discuté avec le réalisateur du Live 2012, Ghost Stories Live 2014, Everyday Life Live d'Amman de Higher Power (Extraterrestrial Transmission) et du récent People Of The Pride.

  1. Français
  2. English

Bonjour Paul, et merci d’avoir accepté de faire cette interview avec nous.
Vous êtes un collaborateur de longue date du groupe, racontez-nous comment vous vous êtes rencontrés ?
J'ai rencontré le groupe pour la première fois au début de la tournée Mylo Xyloto, alors que nous nous préparions à réaliser notre premier film pour eux, Live 2012. Nous étions dans les coulisses d'un concert qui, je crois, avait lieu aux États-Unis, mais c'est un peu flou !

Quelle a été votre première impression ?
Je suis un fan depuis Parachutes, c'était donc un vrai plaisir de les rencontrer, et c'est toujours génial quand les artistes que vous aimez sont chaleureux et accueillants, ce qui a été le cas de Coldplay.

Vous avez réalisé le dvd Live2012, live qui, rappelons-le, documente la tournée Mylo Xyloto, DVD qui vous a également valu une nomination aux Grammy awards, comment vous êtes-vous retrouvé embarqué dans cette aventure ?
À ce stade de ma carrière de réalisateur, j'étais plutôt novice, et j'ai donc dû travailler dur pour montrer au groupe que nous pouvions mener à bien un projet de cette envergure. Nous avons fait un tas de tests, de planches et de traitements, et à ce stade, nous étions également en train de dessiner la structure potentielle du film - les lieux des chansons etc. etc. Phil et le groupe ont dû faire confiance à ce que nous allions faire, car je n'avais pas le savoir-faire que j'ai aujourd'hui. Je suis vraiment reconnaissant de cette chance et de la confiance qu'ils ont placée en moi. C'était un projet marquant pour moi, et j'ai la chance que la plupart des projets communs qui ont suivi ont également été des points de repère. 

Être sur la route avec le groupe a dû être une expérience assez spéciale, racontez-nous comment vous l’avez vécu ?
Les spectacles du Mylo Xyloto Tour étaient vraiment extraordinaires. Je pense que c'était la première fois que quelqu'un utilisait les bracelets pour faire briller le public lors d'une tournée comme celle-là, donc chaque spectacle était complètement incroyable. Des salles immenses, et des foules vraiment enthousiastes. J'ai adoré ça. Voyager avec une tournée comme celle-là, et l'excitation d'être transporté des concerts en convoi et sous escorte policière. C'était comme être parachuté dans le rêve d'un groupe de tournée pendant quelques semaines. C'était un chapitre incroyable à capturer. Technicolor.

L’un des meilleurs moments de ce live est très certainement Paradise au Stade De France à Paris, comment avez-vous réussi à capter toute cette énergie ? Ça doit être difficile de savoir quoi capter et quand, pour en tirer le meilleur ?

Non, c'était facile ! Les concerts étaient si beaux avec toutes les couleurs et les graffitis. Ce que j'aime dans les concerts de Coldplay, c'est qu'ils peuvent passer d'une émotion à l'autre. Il y a tellement de texture émotionnelle dans le concert que sur une chanson, la foule se trémousse comme dans un show de hard rock sur God put a Smile ou People of the Pride, et la suivante pourrait être une ballade très émotionnelle avec des gens en larmes. Voir comment le public réagit est ce qui rend mon travail facile, car une grande partie de ce que je veux faire est de capturer cette relation, et l'énergie entre le groupe et le public. De plus, lorsque vous passez du temps en tournée comme nous l'avons fait pour ce projet en tournant des sections de documentaires, cela vous aide vraiment à apprendre le spectacle dans ses moindres détails, si bien que lorsque nous sommes arrivés à Paris, j'avais une très bonne idée de l'endroit où me trouver au bon moment pendant le spectacle pour bien le capter.

Vous avez été au Stade De France ainsi qu'à la Cigale de Paris; selon vous, le groupe est-il meilleur dans les petites salles ou dans les grands Stades? Et quel type de salle à votre préférence ?
Et bien, ils font partie de ces rares artistes qui ont bien sûr des chansons qui conviennent aux deux. C'est intéressant en fait, je pense que dans les petits concerts la musique devient plus importante, ce qui est génial, mais voir un concert de Coldplay maintenant c'est tellement plus que de la musique, c'est une expérience, n'est-ce pas ? Tout ce qu'ils s'efforcent de faire en termes de production et de spectacle est vraiment époustouflant, et tout est fait pour mettre en valeur la musique, alors je pense que pour moi, les concerts dans les stades leur permettent vraiment d'aller au-delà de la musique et de donner l'impression d'avoir vécu une expérience humaine, de faire partie de quelque chose de commun, de spécial et d'intime, même si vous l'avez partagé avec 80000 autres personnes. Bien sûr, il est possible d'atteindre cet objectif à travers la musique dans les petits spectacles, mais le faire et le ressentir à une si grande échelle est vraiment impressionnant.

Vous étiez sur la route avec le groupe pendant plusieurs mois sur cette tournée (Mylo Xylo Tour), mais comment ont été sélectionnés les différents lieux de captation live que l'on retrouve sur le DVD, pourquoi certaines villes et pas d’autres ? Qui prend la décision ?
Lorsque nous avons réalisé le film, nous voulions vraiment donner aux gens le sentiment de bouger et de voyager, et de ne jamais rester au même endroit trop longtemps. L'idée d'un voyage et le sentiment d'être dans une aventure où l'on ne sait pas vraiment ce qui va se passer ensuite sont des éléments passionnants à regarder. J'ai tracé la structure du film, et il était important pour nous de nous assurer que nous avions une partie documentaire ou que nous nous déplacions dans un nouveau lieu toutes les deux chansons, afin que les choses évoluent constamment.

Ghost Stories 1

Quel a été votre meilleur moment de la tournée et/ou du tournage durant cette dernière ?
Je pense que mon moment préféré de la tournée a été d'être sur scène derrière le piano lorsque Chris a joué le début de Fix You, et de regarder dehors et de voir 70000 personnes chanter. J'en ai des frissons rien que d'y penser. C'est tellement émouvant et merveilleux. Je me sens très chanceux de pouvoir encore vivre de telles expériences, et je m'en rappelle très clairement.

Parlons de Ghost Stories, vous avez également dirigé le tournage du Ghost Stories Live à Los Angeles, qui vous a d'ailleurs valu une nomination aux Grammy awards. Comment avez-vous géré ce tournage qui dont l'existence est restée secrète jusqu'au bout (seuls quelques chanceux ont pu assister au tournage).
J'ai vraiment aimé le film Ghost Stories.  Je pense qu'il était en fait assez facile de gérer le secret du tournage parce que nous étions dans un complexe de studios et qu'il n'y avait pas beaucoup de gens autour ou d'autres personnes qui auraient pu divulguer l'information au public, donc je pense que ça a toujours été assez simple et sûr de mon point de vue.

Ghost Stories 4

Ghost Stories 3

Le groupe vous demande-t-il des choses spécifiques ou vous laissent-ils le choix de la direction ?
Eh bien Live 2012 était le fruit d'une tournée existante, Ghost Stories, que nous avons construite de toutes pièces. L'une des choses qui a fait de ce projet une telle émotion pour moi, c'est d'avoir pu collaborer de manière vraiment créative avec le groupe et l'équipe pour réaliser le spectacle. Ce qui est génial, c'est que le film était la tournée, et la tournée était le film, ce qui signifie que beaucoup de décisions créatives ont été prises en tenant compte des caméras et de la capture. Nous avons donc pu créer quelque chose de vraiment sur mesure et de spécial. Je ne dirais pas que c'était une liberté totale - et je ne pense pas qu'une liberté totale aurait été la bonne chose pour le projet. Une collaboration aussi étroite signifie que le projet est vraiment traversé par l'ADN du groupe. C'est une extension d'eux et de leur album, donc le résultat est beaucoup plus personnel que si j'avais eu une "liberté totale".

Nous avons eu des réunions pour en discuter toutes les semaines pendant deux mois. Nous étions assis autour d'une table à la Bakery avec Phil, Misty et le groupe et nous discutions vraiment des détails de chaque aspect du projet. Pour un cinéaste comme moi, c'est le mieux qu'on puisse faire pour créer quelque chose qui représente aussi complètement un album, et la seule autre fois où cela s'est produit de manière aussi proche, c'était avec la diffusion de Everyday Life en Jordanie.

Parlons d’Everyday Life, vous avez réalisé le live d’Amman pour le lancement de l’album, comment s’est fait le choix sur Amman et plus précisément sur la Citadelle D’amman (Jabal al-Qal'a) ? Pourquoi cet endroit et pas un autre ?
Nous avions discuté de plusieurs autres endroits. Nous avons regardé un tas d'endroits avant de nous décider pour la Citadelle d'Amman. Ce qui était important dans ce lieu, c'est qu'il se trouvait dans une position géographique où il y avait une rencontre de personnes. Amman est considérée comme l'une des plus anciennes villes du monde. L'un des premiers endroits au monde où les gens se sont rassemblés à cette échelle. Le lieu a été choisi pour cette unité.

Amman 2

Être en direct pour un tel évènement a dû être stressant, il faut tenir compte de tout ce qui peut éventuellement arriver en direct, avez-vous rencontré des difficultés particulières lors de cet évènement ?
Haha oui, il y avait effectivement. C'était une diffusion en direct à l'échelle mondiale, donc il y a tellement de choses qui peuvent potentiellement mal tourner. J'étais positionné dans une tente avec mon équipe et j'avais des contacts radio avec l'équipe de tournage. J'ai pu diriger l'équipe de tournage par le biais des écouteurs radio, et le réalisateur associé a annoncé la musique en temps et en mesures pour que l'équipe de tournage puisse synchroniser précisément ses mouvements avec la musique. Pendant environ 90 secondes, alors que nous étions en direct dans le monde entier, notre système de communication est tombé en panne. Ce n'était pas une faute, mais un problème technique. Pendant un certain temps, l'équipe de tournage n'avait aucune idée de ce que nous lui demandions. Heureusement, nous avions répété et l'équipe que nous avions est l'une des meilleures au monde, si bien qu'à l'écran, cela ne se voit pas. Le seul indice est peut-être le fait que, pendant l'une des chansons, vous voyez l'un des membres de notre équipe, à l'arrière d'un plan, ramper lentement vers un caméraman pour essayer de lui transmettre un message de ma part. C'était un peu éprouvant sur le moment, parce que vous ne savez pas combien de temps le problème va durer, mais vous devez juste rester cool et vous adapter au problème. Le problème a été rapidement résolu et j'ai la chance de travailler avec des personnes brillantes, capables de trouver des solutions à des problèmes techniques de ce genre très rapidement et de garder leur sang-froid sous cette pression. Réagir à des changements inattendus est une grande partie de mon travail. La musique en direct est spontanée et excitante, et j'aime le fait que tout peut arriver. Cela fait partie du plaisir, et même avec la meilleure équipe et le meilleur équipement, il arrive que des surprises techniques de ce genre ne puissent être évitées.

Amman 1

Combien de temps a duré la préparation, le planning etc ?
Je pense à environ 6 mois. Nous avons rendu visite au groupe pendant qu'il enregistrait, ce qui était très excitant, et nous avons pu entendre la musique et les concepts très tôt. C'est l'une des meilleures choses de mon travail, être si proche du processus créatif de la musique. C'est magique.

On imagine que pour tout mettre en place, vous êtes souvent en contact avec le groupe et/ou son entourage, changent-ils d’avis au cours du processus de création, ou une fois tout décidé, vous vous en tenez au plan initial ?
Je vois toujours ces projets comme une évolution des idées au fil du temps. Les idées évoluent, et oui, certaines de ces idées peuvent évoluer et changer, mais cela fait partie du processus. Il est souvent essentiel d'être ouvert aux changements, car tant que vous ne pouvez pas voir les choses devant vous ou comment une séquence filmée pourrait fonctionner dans la vie réelle, vous ne pouvez pas toujours l'imaginer parfaitement à chaque fois. La vision globale reste normalement la même, ce ne sont que les petits détails qui peuvent changer.

Généralement, le groupe est satisfait du rendu final des projets que vous dirigez, ou vous demandent-ils des changements ou retouches en dernière minute ?
Je pense qu'il faut leur demander ! Ce qui est génial dans ma relation avec ce groupe, c'est que, comme le processus est souvent très collaboratif, dans la plupart des cas, nous avons déjà développé et discuté des idées ensemble, de sorte qu'au moment où quelque chose est terminé, c'est une représentation de notre vision commune. Nous faisons bien sûr de petits ajustements, mais la plupart du temps, ce sont de petites choses.

Pour Higher Power, comment vous vous êtes trouvé impliqué ?
Pour 'Higher Power' - 'Extraterrestrial Transmission', nous travaillions avec le groupe qui tournait à Londres et qui voulait sortir une vidéo de la performance en même temps que la musique. L'idée de la vidéo est venue assez vite - je crois que nous en avons parlé un dimanche et que nous l'avons tournée le mardi, deux jours plus tard.

Le groupe avait-t-il une idée précise du rendu du clip ? Ou est-ce que vous avez pris le temps de leur présenter plusieurs idées et ensuite travailler ces dernières ?
L'idée de base est venue du groupe. Ils voulaient filmer une performance, et placer ces danseurs en hologramme dans un cadre d'apparence "normale" et ont suggéré le parking. Nous avons ensuite développé les idées et l'approche de la façon dont nous allions le faire, nous en avons discuté avec Phil et le groupe, puis nous l'avons fait. Le processus a été très rapide, mais il a rendu la réalisation très amusante, et nous avons dû faire preuve d'audace dans nos décisions. S'engager à tourner une performance en une seule fois où l'on ne perd jamais de vue le groupe est assez courageux, car il n'y a aucun moyen de la sauver si quelque chose ne va pas en coupant sur autre chose. C'était vraiment amusant et spontané et, bien sûr, l'incroyable performance du groupe en fait toute la différence.

C’est la toute première fois que le groupe fait appel à des danseurs dans l’un de ses clips, et qui plus est, en hologrammes, nous savons qu’en raison de la pandémie, le groupe n’a pas pu se déplacer pour figurer directement sur le clip, mais qui a eu l’idée des hologrammes ?
Le groupe et Phil. Je sais que Chris a trouvé l'Ambiguous Dance Company. Ils sont incroyables.

Pour le Glastonbury Festival, le tournage a eu lieux quelques jours avant le Festival, comment s’est passé ce tournage, sous la pluie de Worthy Farm, comme disent les initiés, sans pluie il y’a pas de Glastonbury.
Nous avons enregistré le groupe environ 20 heures avant le début de l'émission, ce qui a été très rapide, et mon équipe a travaillé toute la nuit pour le placer dans le film. Personnellement, j'ai vraiment aimé la pluie. Les conditions devaient être difficiles pour se produire, et notre équipe, les caméras et le matériel étaient complètement exposés aux éléments, mais oui, il n'y a pas de Glastonbury sans un peu de pluie. Le jour où nous les avons filmés, nous avons également eu une alerte météo pour un vent violent, mais heureusement, à cette heure de la nuit, le vent s'était calmé.

Depuis le lancement, de cette nouvelle ère, vous êtes omni présent aux côtés du groupe, pouvons-nous espérer vous voir diriger dans le futur d’autres clips ou pourquoi pas un DVD ?
Je pense que vous devrez leur demander ! Je me sens très chanceux de travailler avec ce groupe. J'ai l'impression que le fait d'avoir une relation de 10 ans avec un artiste comme celui-ci vous permet de faire un travail vraiment fort, parce qu'il y a un tel raccourci entre nous, et il y a une attente et des valeurs partagées sur la façon dont les projets devraient être. Je pense que nous partageons l'ambition de toujours vouloir faire des choses nouvelles, de pousser les choses en avant, d'être des pionniers et d'explorer de nouveaux territoires, et il y a une énorme confiance entre nous, ce qui est merveilleux.

misty buckley

Pour chaque projet que vous avez fait pour le groupe, vous avez du travaillé avec la scénographe de Coldplay et directrice artistique, Misty Buckley, parlez-nous de votre collaboration, avez-vous souvent la même vision ?
J'adore Misty et j'aime travailler avec elle. Ce qui est merveilleux, c'est que lorsque nous avions une vingtaine d'années, nous avions l'habitude de travailler ensemble sur les mêmes projets. J'étais un assistant caméra et elle était une assistante de création, et soudain, je me retrouvais accroupi sur le sol d'une scène à tenir un câble pour une caméra pendant les répétitions, tandis qu'elle peignait une partie de la scène ou l'habillait, et nous nous disions bonjour. Nous sommes littéralement sorties du même monde, alors travailler avec elle maintenant et la voir comme l'une des meilleures au monde dans ce qu'elle fait est une telle émotion. C'est toujours une brillante collaboration.

Arrive-t-elle avec des croquis et des idées bien précises de la disposition et vous devez vous adapter, ou travaillez-vous ensembles pour avoir la meilleure disposition possible pour avoir un rendu visuel optimal ?
Cela varie vraiment. Parfois, ses idées sont complètement formées et il ne me reste plus qu'à trouver la meilleure façon de les capturer. D'autres fois, par exemple pour Everyday Life, nous avons littéralement commencé le même jour. Nous nous sommes présentés et avons eu une réunion avec Phil et nous avons tous les deux posé beaucoup de questions pour essayer de comprendre quelle direction incroyable le groupe allait prendre.

Ghost Stories 2

Phil Harvey l’ami et le dit, cinquième membre et directeur artistique du groupe, vous demande-t-il souvent des chose précises lors des tournages ?
Oui, tout à fait. Il est étroitement impliqué dans tous les aspects.

Parlons de People Of The Pride, quelle est l'histoire derrière ce clip ?
C'est une vidéo qui partage les thèmes des paroles de la chanson. Nous avons filmé le groupe à Seattle et c'était amusant de faire un montage très dur pour refléter l'humeur de la musique.

Pourquoi n'avez-vous pas choisi uniquement les dessins animés pour le clip, et incorporé des parties de la performance live de la chanson ? Était-ce le premier choix ou une décision prise en cours de route ?
La combinaison de l'animation et de la capture en direct était l'idée de Phil et du groupe. De notre point de vue, l'interprétation du morceau par le groupe est toujours si sauvage, et l'éclairage de Sooner est si brutal et agressif que la façon dont ils présentent la chanson sur scène est si efficace pour communiquer le sentiment des paroles.

Quelle est votre chanson préférée du groupe ?
Je vais totalement tricher sur ce point - cela varie entre Politik, Hurts Like Heaven, Gravity, O (Fly on), Arabesque, Life is for Living...

Pour finir, Merci beaucoup Paul d’avoir accepté de répondre à mes questions, c’était un réel plaisir de parler avec vous de tout ce que vous avez fait avec et pour le groupe.
De rien, merci à vous.

Multiple Grammy nominated Paul Dugdale is one of the world's leading pop culture directors, responsible for creating critically acclaimed, pioneering concert films, music documentaries and global live events. He studied at Central Saint Martins School of Art in London. His passion for music and film has led him to write and direct documentaries and concert movies for some of the world's biggest artists including; Coldplay, Paul McCartney, U2, The Rolling Stones, Green Day, Taylor Swift, Adele, Shawn Mendes, Ariana Grande, Ed Sheeran & The Prodigy.

To mark the release of the band's latest album and the launch of their tour, we spoke with #PaulDugdale the director of Live 2012Ghost Stories Live 2014Everyday Life LiveHigher Power (Extraterrestrial Transmission) and the newly released People Of The Pride.

Hello Paul, thanks for giving us the opportunity to do this interview.
You’ve known the band for a long time now, can you tell us how you met them ?

I first met the band near the start of the Mylo Xyloto tour when we were getting ready to make our first film for them- Live 2012. We were backstage at a show which I think was in the US but it’s a bit of a blur!

What was your first thought about them ?

I’ve been a fan since Parachutes so it was a real thrill to meet them, and it’s always so great when artists you like are warm and welcoming, which Coldplay certainly were.

You are the director of the ‘Live 2012’ from the Mylo Xyloto tour for wich you received a Grammy Award nomination. How did you get involved in this adventure ?

At that stage of my directing career I was pretty new, so I had to work hard to show the band that we could deliver a project of that scale. We did a bunch of tests and mood boards and treatments, and at that stage we were also mapping out the potential structure of the film- song locations etc etc. Phil and the band had to put quite a lot of trust in what we would do because I didn’t have the body of work I do now. I’m really grateful for that chance and the trust they put in me. It was a landmark project for me, and I’m lucky that most of the projects together that have followed have been landmarks too.  

Being on tour with the band must have been a pretty special experience. Tell us how you felt it ?

The Mylo Xyloto tour shows really were extraordinary. I think it was the first time that anyone had used the wrist bands to light up the audience on a tour like that, so every show felt completely amazing. Huge venues, and really excited crowds. I loved it. Traveling with a tour party like that, and the excitement of being whisked away from shows in convoy and police escorts. It was like being parachuted into a tour band dream for a few weeks. It felt like such an amazing chapter to capture. Technicolour.

One of the best moment of this film is probably Paradise at the Stade de France. How did you capture all this energy ? It must be hard to know what to capture and when, to make the best out of it ? 

No it was easy! The shows looked so good with all the colour and graffiti. What I love about Coldplay shows is that they can switch between every emotion. There is so much emotional texture to the set where one song the crowd is moshing like a hard rock show to God put a Smile or People of the Pride, and then next it might be a really emotional ballad with people in tears. Seeing how the crowd react is what makes my job easy, because a big part of what I want to do is capture that relationship, and the energy between the band and the crowd. Also, when you spend time on a tour like we did for that project because we were shooting sections of documentary, it really helps you to learn the show in very fine detail, so by the time we were in Paris I had a really good sense of where to be in the right places at the right time during the show to capture it well.

You’ve been at the Stade de France and at La Cigale, in Paris. In your opinion, Coldplay plays better in a smaller venue like La Cigale or in big stadiums like Stade de France ? And which one do you like the most ?

Well they are one of those rare artists where of course they have songs to suit both. It’s interesting actually- I think in the smaller shows the music becomes more of a focus which is so great, but seeing a Coldplay show now is so much more than just music- it’s an experience isn’t it. Everything they strive to do in terms of production and the spectacle aspect of it is really mind blowing, and everything is done to enhance the music, so I think for me- it feels like the stadium shows really allow them to push beyond the music and into something that really feels like you have had a human experience, and been part of something communal and special and intimate even though you have shared it with 80000 other people. Of course you can achieve that through the music at the smaller shows too but to do it and feel it on such a big scale is really awe inspiring.

You travelled with the band for several months and many concerts on this Mylo Xylo Tour. Who chose these particular locations for each song, and why ?

When we made the film  we really wanted to give people the sense of movement and travel, and never staying in the same place for too long. The idea of a journey and a sense of being on an adventure where you don’t quite know what is going to happen next is exciting to watch. I plotted the structure of the film, and it was important to us that we made sure that we either had a bit of documentary or moved to a new location every couple of songs, so things were constantly evolving.

Ghost Stories 1

What’s your favorite part of the tour/shoot ?

I think my favourite part of the tour was being on stage behind the piano as Chris played the start of Fix You, and just looking out and seeing 70000 people singing. It’s giving me chills even now just thinking about it. So emotional and wonderful. I feel very lucky to still get to have experiences like that, and I can remember it so clearly.

Let’s talk about Ghost Stories. You directed the Ghost Stories Live film in Los Angeles, and received a Grammy Award nomination too. How did you handle the filming, since it was a totally secret gig with only a small audiance ?

I really loved the Ghost Stories film.  I think it was actually fairly easy to handle the secrecy of the shows because we were on a studio complex so it wasn’t like there were lots of people around or other people who could leak it to the public, so I think it always felt fairly simple and secure for my point of view.

Ghost Stories 4

Ghost Stories 3

Did the band asked specific things, or did they let you a full freedom ?

Where Live 2012 was a document of an existing tour, Ghost Stories we built together from scratch. One of the things that made that project such a huge thrill for me was getting to truly creatively collaborate with the band and the team in making the show. What’s great about that was that the film was the tour, and the tour was the film, so it meant that a lot of the creative decisions were done with the cameras and the capture in mind. It meant we could really make something very bespoke and special. I wouldn’t describe it as full freedom- and I don’t think full freedom would have been the right thing for the project. Collaborating this closely means the project really has the bands DNA running through it. It’s an extension of them and their record, so the result is so much more personal than if I had ‘full freedom’.


We had meetings to discuss it all every week for a couple of months. Sitting around a table at The Bakery with Phil, Misty and the band and really discussing the detail of every aspect of it. For a film maker like me, that’s as good as it gets in terms of creating something that so completely represents a record, and the only other time that has happened so closely was with the Jordan broadcast of Everyday Life.

About Everyday Life. You directed the live in Jordan for the launch of the album. How has this place been chosen, The Amman Citadel (Jabal al-Qal’a), and why not another place ?

There were actually a few other locations discussed. We looked at a bunch of places before we settled on The Amman Citadel. What was important about the location was that it was in a geographical position where there was a meeting of people. Amman is believed to be one of the oldest cities in the world. One of the first places in the world where people gathered on that scale. It was a location chosen for that unity.

Amman 2

Playing live for this type of event must have caused a lot of pressure, given every problem that can come. Did you get some difficulties during the gig ?

Haha yes there was actually. It was a live global broadcast so there are SO many things that could potentially go wrong. I was positioned in a tent with my team and I had radio comms to the camera team. I was able to direct the camera team over the radio headsets, and the associate director is calling the music in beats and bars for the camera team to precisely time their movements to the music. For about 90 seconds, while we were live to the world our communications system failed. No ones fault- literally a technical problem. So for a while the camera team had no idea what we were asking of them. Luckily we had rehearsed and the team we had are some of the best in the world, so on screen you can’t tell. Perhaps the only clue is that during one of the songs you see one of our team in the back of a shot slowly crawl over to a camera man to try to communicate a message to him from me. It was a little nerve racking in the moment, because you don’t know how long the problem will last, but you just have to stay cool, and pivot to the problem. It was resolved quickly and I’m lucky to work with such brilliant people who can find solutions to technical problems like that really fast and stay cool under that pressure. Reacting to unexpected changes is a big part of my job. Live music is spontaneous and exciting, and I love the fact that anything can happen. It’s all part of the thrill and even with the best team and equipment, sometimes technical surprises like that can’t be avoided.

Amman 1

How long have you all been planning this day for ?

I think about 6 months. We visited the band while they were recording which was a huge thrill, so we got to hear about the music and the concepts really early on. That’s one of the best things about my job, getting so close to the creative process of the music. Its magic.

We can imagine that for this kind of events there’s a lot of discussion between you and the band (and the people they work with). Do they change their mind a lot during the creation process or do they stick to the plan ?

I always see these projects as an evolution of ideas over time. Ideas evolve, and yes- some of those ideas can evolve and change, but its all part of the process. Often its really essential to be open to making changes, because until you can actually see things in front of you or how a filmed sequence might work in real life, you can’t always imagine it perfectly every time. The over all vision normally stays the same, its just small details that can change.

Would you say that, in overall, the band is satisfied with the final outcome of projects or do they ask for last minute changes or adjustments ?

I think you’d have to ask them! What’s great about my relationship with this band is that because the process is often so collaborative, in most instances we have developed and discussed ideas together already, so by the time something is finished it is a representation of our shared vision. We do make small adjustments of course but mostly just small things.

For ‘Higher Power’, how did you find yourself involved ?

For ‘Higher Power’- ‘Extraterrestrial Transmission’ we were working with the band shooting in London and they wanted to release a performance video at the same time as the music. The idea for the video came together pretty fast- I think we talked about it on a Sunday and shot it on the Tuesday 2 days later.

Did the band have a specific idea of how the video should be ? Or did you take the time to show them several ideas and then work around them all together ?

The basis of the idea came from the band. They wanted to shoot a performance, and place these hologram dancers in a ‘normal’ looking setting and suggested the car park. We then developed the ideas and the approach to how we would do it, discussed it with Phil and the band and then did it. The process was all very fast, but it made making it really fun, and we had to be pretty bold in our decisions. Committing to shooting a one shot performance where we never lose sight of the band is quite brave because there’s no way you can save it if something goes wrong by cutting away to something else. It was really fun and spontaneous and of course the bands incredible performance really makes it.

It is the very first time the band includes dancers in a video, and what’s more, hologram dancers. We know that because of the pandemic, the dancers could not travel to participate to the shooting, but who came up with the holograms idea ?

The band and Phil. I know Chris found the Ambiguous Dance Company. They are amazing.

For Glastonbury Festival, the shooting took place days before the actual show, how did this shooting go under the rain at Worthy Farm ? Do you agree with the saying ‘Without rain, it’s not really Glastonbury ».

We recorded the band about 20 hours before the start of the broadcast, so it was a very fast turn around and my team worked through the night to place it into the film. I personally really loved the rain. It must have been tough conditions to perform in, and our team and all the cameras and kit were completely exposed to the elements too, but yes- it’s not Glastonbury without a little bit of rain. On the day we filmed them we also had a severe weather warning for high wind too, but luckily by that time of night it had died down.

Since the launch of this new era, you are omnipresent with the band. Is there any hope that you could direct more videos or even, why not, a DVD ?

I think you will have to ask them! I feel very lucky to work with this band. I feel like having a 10 year relationship with an artist like this enables you to make really strong work too because there’s such a shorthand between us, and there’s an expectation and shared values for how the projects should be. I think we share an ambition in wanting to always do something new and push things forward, be pioneering and explore new territory, plus there is an enormous amount of trust between us which is wonderful.

misty buckley

For every Coldplay project you’ve been involved with, you’ve had to work with the band’s scenographer and artistic director Misty Buckley. Can you please tell us more about this collaboration ? Would you say that most times, you shared the same vision ?

I love Misty and love working with her. What it wonderful is that when we were in our early 20’s we used to work on the same projects together. I was a camera assistant and she was a design assistant and suddenly I would be crouched on the floor of a stage holding a cable for a camera during rehearsals while she painted a bit of the stage or dressed the stage and we would say hi. We literally emerged from the same world, so working with her now and seeing her as one of the best in the world at what she does is such a thrill. It’s always a brilliant collaboration.

Does she show up with moodboards and very specific ideas and you then have to adjust to them, or do you work together from the start in order to render high-quality images ?

It really varies. Sometimes her ideas are fully formed and all I need to do is work out how best to capture them. Other times, for example for Everyday Life, we literally started on the same day. We turned up and had a meeting together with Phil and both asked a lot of questions both trying to get our heads around what incredible direction the band were headed in next.

Ghost Stories 2

Does Phil Harvey, friend, artistic director and 5th member of the band have specific requests during shootings ?

Yes very much so. He is closely involved in every aspect.

Let's talk about People Of The Pride, what is the story behind this music video?

It’s a video that shares the themes of the lyrics of the song. We shot the band in Seattle and it was fun to do a really hard cut to reflect the mood of the music.

Why didn't you choose only the cartoons to carry the music video, and incorporate parts of the live performance of the song? Was this the first choice or a decision taken along the way?

The combination of animation and live capture was Phil and the band’s idea. From our point of view, the bands performance of the track is always so wild, and Sooner’s lighting is so stark and aggressive that it meant the way they present the song on stage is so effective at communicating the sentiment of the lyrics.

What is your favorite Coldplay song ?

I’m going to totally cheat on this- it varies between PolitikHurts Like HeavenGravityO (Fly on)ArabesqueLife is for Living...

Last but not least, thank you so much Paul for replying to all my questions. It was a real pleasure to talk about everything you’ve done with and for the band.

Cheers!

next
prev

Paul Dugdale Website

Template Design © Joomla Templates | GavickPro. All rights reserved.