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Interview: Mat Whitecross nous parle du A Head Full Of Dreams Film et bien plus
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Après avoir revisité le parcours d'Oasis dans Supersonic, Mat Whitecross signe A Head Full of Dreams, un documentaire qui retrace les 20 ans de carrière de Coldplay.
20 ans plus tard, après sept albums couronnés de succès, les quatre musiciens font le point sur leur carrière dans un documentaire inédit intitulé d'après le nom de leur dernier opus A Head Full of Dreams ("des rêves plein la tête"). 20 ans d'images d'archives et de vidéos amateurs qui ont capturé leur parcours, de leurs balbutiements à leurs plus gros concerts. Une plongée dans les coulisses de leur ascension, au plus près des compositions et des enregistrements de leurs morceaux les plus culte.
Fidèle compagnon du quatuor depuis ses tous premiers pas, c'est Mat Whitecross qui signe ce documentaire. Réalisateur de l'excellent Supersonic, consacré à Oasis et sorti en 2016, il a laissé entendre il y a deux ans que de futurs films dédiés aux Smiths ou aux Arctic Monkeys pourraient voir le jour.
Nous lui avons parlé de ce documentaire, de sa réalisation, sa longue collaboration avec le groupe, de ces projets et de bien plus encore.
- Salut Mat, et merci d’avoir accepté de faire cette interview avec nous.
- Tout d’abord, je tenais en mon nom et celui de toute l’équipe du site ColdplayCorner à vous féliciter pour ce documentaire, qui représente à notre sens, le noyau de ce qu’est Coldplay ainsi que le sens réel de l’amour qu’ils partagent entre eux en tant que groupe, et l’amour qu’ils transmettent aux gens autour d’eux.
Merci beaucoup, je suis vraiment super content que vous ayez aimé le film. Cela compte énormément pour moi !
- Vous êtes un ami de longue date du groupe, racontez-nous comment vous vous êtes rencontrés ?
J’ai rencontré Jonny, Will et Chris quelques heures après être arrivé à Londres pour mon premier jour à l’université. Nous vivions tous dans le même bâtiment, et tout le monde s’entraidait avec les sacs et les valises. Nous apprenions à nous connaitre etc. Et il y avait un bar en dessous du bâtiment où on pouvait trainer et jouer au billard, où tout le monde est allé le premier soir. Et ensuite je pense que j’ai probablement rencontré Guy quelques semaines après – il vivait dans le bâtiment d’à côté.
- Vous étiez présent quasiment dès le début de l’aventure, pouvez-vous nous parler de cette période ?
Je suppose que c'était une vie étudiante typique, mais même si aucun d'entre nous n'étudiait la musique, elle était partout autour de nous. Comme nous étions à Londres, nous allions dans des pubs et des discothèques, notamment à l’Astoria et au Shepherd’s Bush Empire, mais aussi dans de tout petits lieux situés au-dessus de bars dans des ruelles. Tout le monde jouait de la musique haut et fort dans sa chambre et, à la fin de la nuit, nous nous retrouvions souvent dans la chambre de quelqu'un avec une guitare.
Assez rapidement, on voyait différentes personnes se réunir et faire de la musique. À la fin de cette première année, Chris et Jonny semblaient jouer beaucoup ensemble. Et parce que j'aime la musique et les musiciens, je finissais souvent par sortir pour les écouter. Et j'ai tout filmé à l’université - démonstrations d'étudiants, fêtes, courts métrages - alors quand les gars ont joué leur premier concert, j'ai su que je voulais le filmer.
Je garde de bons souvenirs de cette époque et de ces amis.
- A l’époque, pensiez-vous que le groupe et vous-même arriveriez à ce stade de notoriété dans vos domaines respectifs ?
Un coup, je pensais que tous mes amis allaient conquérir le monde, et le lendemain, je pensais que nous nous moquions de nous-mêmes. Il y avait des gens qui voulaient être des écrivains, des musiciens, des cinéastes - tous incroyablement passionnés et déterminés à le faire. Mais on ne sait jamais - il ne suffit pas d’être talentueux ou motivé, il faut aussi avoir beaucoup de chance. Je ne savais donc pas vraiment si nous aurions la chance nécessaire pour réussir.
- Parlons de ‘Bigger Stronger’, quelle est l’histoire derrière ce clip ? Racontez-nous ce premier tournage.
Je parlais souvent avec Phil et Chris et je leur disais que j’adorerais faire leurs vidéos. Et quand ils ont signé, je me suis lancé dans la bataille. Le groupe voulait faire quelque chose pour le titre Spies, alors j’ai eu une idée. Puis une nuit avant, Chris m'a téléphoné pour me dire qu'ils voulaient changer pour «Bigger Stronger». Et ils voulaient jouer au cricket. Et pour être honnête, rien n’a jamais changé. Nous avions la même situation sur ‘’Adventure of a Lifetime’’. Nous avions prévu de tourner une vidéo pour ‘Hymn for the Weekend’, puis le matin du tournage, le groupe est arrivé avec une nouvelle chanson ! Ils aiment nous garder alerte…
- Nous avons eu l’information que ce clip était à l’origine prévu pour accompagner la chanson « Spies » et qu’avec le groupe vous aviez décidé de le choisir pour « Bigger Stronger », est-ce vrai ? Existe-t-il une version « Spies » ?
Pas de vidéo - nous avons seulement tourné ‘Bigger Stronger’.
- Vous étiez présent lors du tournage du clip de « Yellow », que l’on peut considérer comme la plateforme qui a permis au groupe de se lancer. Vous avez capturé des images du tournage pour les archives, pourquoi n’avez-vous pas réalisé le clip ?
À la fin du premier album, on demandait au groupe d’envisager des réalisateurs bien meilleurs et plus expérimentés que moi, et ils pourraient faire leur choix. Mais Chris et Phil ont toujours dit: "Une fois que tu seras plus établi, on reviendra vers toi ..." Je n’avais jamais imaginé qu’ils étaient sérieux !
- Vous avez réalisé plusieurs clips pour le groupe, vous étiez présent dès leurs débuts, comment se prend, généralement, la décision de tourner un clip pour le groupe ?
S'ils sont assez sympas pour demander, je dis toujours oui ! Rien n’est plus amusant que de tourner des vidéos ensemble. Il n’y a que quelques fois que j’ai été absent pour filmer quelque chose d’autre, où il n’y avait aucun moyen de le faire. En dehors de cela, j’ai eu la chance d’être présent à chaque fois qu’ils ont été en contact. En ce qui concerne l’inspiration, cela dépend. Souvent, les idées viennent du groupe, en particulier Chris ou Phil. J'aime le fait qu'ils ressemblent à des films faits à la maison (mais avec un budget bien meilleur !). Nous faisons tout ensemble, et tout le monde contribue.
- Vous avez déclaré "Chaque clip de Coldplay est une nouvelle aventure. Ça commence en général par un appel de Chris à minuit et ça fini avec un éléphant qui fait du monocycle ou une salle de concert construite dans la neige.", est-ce toujours le cas ?
On dirait oui, ‘’Adventure of a lifetime’’ était comme ça - et la vidéo que nous avons réalisée pour ‘’Something just like this’ était une autre session de brainstorming de dernière minute dont l’idée est arrivée durant la nuit par accident…
- Comment-gérez-vous les tournages de ces clips, le groupe a-t-il une idée précise du rendu du clip ? Ou est-ce que vous prenez le temps de leur présenter plusieurs idées et ensuite travailler ces dernières ?
C’est chaque fois différent. Souvent, Chris a une idée de départ, ou ils me demandent de proposer quelque chose. C’est de plus en plus une affaire de collaboration - Chris a rencontré Andy Serkis dans un avion ; ils se connaissaient à travers moi et étaient enthousiasmés à l'idée de faire une vidéo pour Coldplay en conjonction avec Imaginarium. Ensuite, j'ai proposé quelques idées pour ‘’Hymn for the Weekend’’, le titre original, qui n’étaient pas tout à fait bonnes. Et le jour du tournage, le groupe est apparu avec une chanson complètement nouvelle ! Et ce n’est que lorsque nous avons essayé différents avatars potentiels - zombies, dinosaures, etc. - que le groupe a eu l’idée d’un chimpanzé.
- Parlons maintenant de l’A Head Full Of Dreams Film, quand avez-vous eu l’idée de le faire ? Ressortir et revoir les vieux films et cassettes a dû être un moment de pure nostalgie, racontez-nous cette expérience.
Je les ai rencontrés avant même qu'ils ne forment un groupe - le premier jour de l'université. Je voulais faire un film sur eux très tôt, juste avant qu’ils ne soient signés - et je leur ai pratiquement posé la question tous les ans depuis, mais ils n’ont jamais été aussi enthousiastes. Je pense que Chris s'est senti superstitieux de regarder en arrière - il préfère penser à l'avenir.
Ce fut une expérience très étrange de regarder toutes ces cassettes, dont certaines, j’avais oublié, existaient. En plus de cela, des amis d'enfance comme Kris Williams et Matthew Miller, qui travaillent avec le groupe, avaient filmé séparément - il y avait donc beaucoup de nostalgie. C'était assez surréaliste.
- Nous savons que les images utilisées dans le documentaire ne sont pas toutes de vous, mais filmées par des gens qui était avec le groupe au quotidien, comment avez-vous pu rassembler toutes ces vidéos/films/enregistrements audio ?
Nous avons eu beaucoup de photos et de séquences de la famille, des amis, des connaissances du groupe, des membres de l’équipe - ainsi que du groupe eux-mêmes. Guy et Chris filment particulièrement beaucoup. Heureusement, une fois que le groupe a accepté de faire le film, les archives sont arrivées.
- Vous avez travaillé sur ce projet depuis des années maintenant, quelles ont été les grandes étapes de ce dernier ?
Au début, j’ai tout filmé juste parce que c’était ce que j’aimais faire - pas avec un motif inavoué. Et j'ai réalisé quand le groupe a été signé que nous avions beaucoup de matériel, alors j'ai demandé si je pouvais le transformer en film. Je me souviens de Jonny disant: "Nous n’avons pas encore vraiment d’histoire". J'ai donc créé une trame de fond fictive pour le groupe et je leur ai suggéré de le transformer en film - mais personne n'a aimé cette idée!
- Et chaque année environ, ils me demandaient de filmer un peu plus - sans but final. À l'époque de Viva la Vida, nous tournions en studio et j'ai pensé que ce serait peut-être le moment de refaire un film. Mais le groupe a dit que c'était trop tôt. J'ai donc à peu près abandonné l'idée de faire un film.
C'est seulement quand Phil m'a demandé de venir filmer une partie du concert en direct du Rose Bowl à Los Angeles pour la tournée A Head Full of Dreams que nous avons recommencé à parler d'un documentaire potentiel. J'étais toujours enthousiaste, mais Phil pensait que le groupe ne serait pas intéressé. Il m'a demandé de lui envoyer quelques archives pour leur montrer - et quand il les a vues, il a pensé que c'était si embarrassant qu'ils ne voudraient jamais faire le film ! Mais heureusement, Chris a vu l’un des clips et s’est enthousiasmé. Nous étions donc de retour…
Ensuite, le montage a été un tout autre voyage, avec des hauts et des bas.
- Au début du documentaire on entend Chris vous demander de faire en sorte que le film ne commence pas par, je le cite : ‘’une vidéo du groupe qui monte sur scène...’' mais c'est ce que vous choisissez, pourquoi ?
Eh bien, Chris m'a demandé de l’enlever, mais je ne pouvais pas penser à une meilleure façon de commencer le film, pour être honnête ! Et puis, j’ai pensé que les deux éléments réunis indiqueraient clairement que le film était ma version des événements, et non celle du groupe - et c’était drôle !
- Le nom de Phil Harvey ressort souvent dans nos recherches concernant le film, quel a été son degré d’implication dans le film ? Et qu’avez-vous ressenti quand Phil a sorti, en voyant les premières images de ‘Supersonic’ (Film Documentaire sur le groupe Oasis), ‘’et bien, je pense qu’il est temps que nous racontions notre histoire’’ ?
Phil vit à Los Angeles, il donnait donc de nombreux conseils par téléphone, mais jour après jour, l'équipe de montage s'est attelée à la réalisation du film. Puis il a vu l'année dernière une version assez grossière et qui le terrifiait probablement ! Mais nous avons continué à travailler sur le film et, par chance, Phil et Chris ont décidé de nous faire filmer plus de concerts - en Amérique latine, qui était la fin du film – et le tout pour le concert Live. Chris pensait qu'il valait mieux avoir 2 films plutôt qu'un film regroupant trop de choses. Il avait raison !
- Vous déclarez qu’être autour du groupe (Coldplay) vous a aidé à capter l’histoire d’Oasis, comment cela a pu vous aider ?
J'ai définitivement compris la dynamique qui caractérise un groupe après avoir passé tant de temps avec Coldplay et d'autres musiciens. La terminologie et les pièges font tous sens pour moi. Et les deux groupes se sont croisés plusieurs fois, alors j’entendais aussi quelques histoires en coulisses…
- Vous aviez à l’esprit de faire un documentaire pareil pour Coldplay ?
Eh bien, j’avais assez abandonné l’idée de faire le documentaire sur Coldplay. Ils avaient été clairs, ils ne voulaient pas vraiment un film sur eux, ou du moins pas encore. Donc, pour être honnête, je n'y avais pas pensé beaucoup.
- Chris n’a pas regardé le film avant sa projection dans les salles de cinéma car il vous faisait entièrement confiance pour le rendu final, est-ce que ça été stressant pour vous, de savoir que vous avez un projet dont l’acteur principal n’a jamais vu aucune prise, comment avez-vous géré cette situation ?
Eh bien, nous avons juste essayé de faire le film le meilleur possible. Et heureusement, je savais que Phil et Dave et le groupe l'avaient tous regardé en son nom. Et sa famille l'a vu. Je pensais donc que nous étions assez nombreux à penser que c'était une bonne représentation de leur histoire. Mais oui, c’est toujours beaucoup de responsabilité !
- Le 14/11 tout le groupe (et Chris ?) découvre le film, quel a été leur ressenti à la sortie ? Que vous ont-ils dit ?
Le groupe avait déjà vu le film - ils étaient très gentils à ce sujet, mais je pense qu’il est difficile de regarder ses jeunes années avec de la distance. Ils ne disent pas grand-chose, seulement les archives sont embarrassantes !
- Comment fait-on aimer un film au personnage clé de ce dernier, et qui n’aime pas se voir en vidéo ?
Je ne pense pas qu'il verra jamais le film, alors heureusement ce ne sera pas un problème !
- Vous déclarez que vous aviez encore des matériaux non utilisés pour ce film, comment s’est fait le choix ? Pourquoi avez-vous choisi tel ou tel moment et pas un autre ?
C'était vraiment difficile - nous avions plus de 1000 heures d’images. Nous avons essayé de faire un film sur l’amitié d’enfance et son évolution à l’âge adulte. Donc, tout ce qui n’y touche pas, nous l’avons laissé de côté. Mais il y a beaucoup de bonnes choses que nous n'avons pas eu le temps d'inclure. Peut-être dans 20 ans !
- Avez-vous une idée précise de ce que vous vouliez, ou vous le travaillez au ressenti pour choisir ce qu’il faut pour raconter le moment ? Avec tout ce qu’il vous reste en réserve, pensez-vous que vous pourriez faire une autre version du film ?
Nous avions une version qui était plus artistique - guidée thématiquement plutôt que chronologiquement. Je ne sais pas si cela aurait fonctionné, mais cela ne semblait pas vraiment juste. Alors nous avons opté pour l'approche actuelle.
- Sur certaines séquences, on ressent l’apport de James Marcus Haney, qui a accompagné et documenté la dernière tournée du groupe, quel été le taux d’implication de Haney dans la préparation/montage du documentaire ?
Marcus est incroyable - il a beaucoup suivi le groupe pendant la tournée de AHFOD et nous avons souvent filmé ensemble. C'était vraiment beau de filmer à ses côtés. Il est basé à Los Angeles et voyageait constamment. Je ne sais donc pas s’il a vu le film. J'espère qu'il l’aime bien !
- C’est actuellement la question à 1 million dans les rangs des fans du groupe, pourquoi il n’y a aucune trace de ‘Clocks’ dans le documentaire ? Rappelons quand même que Clocks avec Yellow sont LES GRANDS titres de la première heure du groupe.
C'était dedans et dehors encore et encore. Nous avons eu le même problème avec ‘Slide Away’ sur le film Oasis. C'est tellement dur ! Il y a beaucoup d'autres chansons que j'aurais bien aimé inclure…
- Vous avez quasiment grandi côte à côte avec le groupe, on sent que vous dépendez l’un de l’autre, même en étant loin vous êtes toujours autour du groupe, pourquoi ? Vous sentez-vous en quelque sorte comme faisant partie du groupe ?
Eh bien, j’ai la chance d’être leur ami. Mais ils ont une vie très occupée et nous ne nous voyons vraiment que tous les deux ou trois mois. Heureusement, Facetime, les e-mails et les sms permettent à tout le monde de rester connecté. Mais ils me manquent quand nous ne sommes pas ensemble !
- Vous avez filmé plusieurs concerts du groupe, dont le ‘’Live In São Paulo’’, qui sortira le 7/12 prochain dans le ‘Butterfly Package’; le groupe vous demande des choses précises pour la capture de leur concerts, ou ils vous laissent la liberté de choisir les angles et prises pour le rendu final ?
La seule chose qui les inquiétait était de s’assurer que nous ne gênions pas la foule. Le groupe est très conscient du fait que les gens ont dépensé temps et argent pour se rendre aux concerts et qu’ils ne pourraient peut-être voir le groupe qu’une fois. Nous avons donc négocié avec l’équipe pour nous assurer de trouver un équilibre. En dehors de cela, le principal problème est le nombre de caméras sur scène, juste à cause de l'espace. Mais ils nous ont laissé faire ce que nous voulions, c'était fantastique.
- Phil déclare que Dave Holmes est ‘‘la voix de la raison’’ du groupe, que pensez-vous de ce personnage ? Et que représente-il pour vous ?
Dave est un fan passionné du groupe, en plus d’être leur manager. Il est leur défenseur le plus acharné - et travaille si dur pour qu’ils transmettent leur message au monde entier. Il a autour de lui une belle équipe que j'aime beaucoup. Il fait partie du groupe depuis le début.
- Aux débuts des rumeurs autour du film, nous avions l’information que le groupe travaillait, et voulait faire, un film live classique, à dire un film avec plusieurs parties de concerts filmés à travers le monde, avec peut-être un petit documentaire vers la fin ou même en plein dedans, est-ce vrai ?
Oui, je pense que c'était l'idée de départ : ne faire qu'un film en direct. Mais ensuite, j'ai continué à leur montrer plus de séquences documentaires, et finalement on a choisi cela.
- Pourquoi avoir choisi précisément le concert São Paulo, et pas Paris par exemple, qui est l’un des meilleurs concerts de la dernière tournée d’après le groupe ?
Les spectacles de Paris étaient incroyables. Le seul problème était qu'ils avaient commencé le jour - et la version la plus atmosphérique de ces concerts commençaient après le coucher du soleil. Les fans de Paris sont incroyables. Je sais que l’idée originale était d’utiliser les spectacles parisiens pour le film en direct. (Et les foules d'Amérique latine sont assez incroyables aussi !)
- Le NME magazine a publié un article attestant que Coldplay vont sortir un nouvel album l’année prochaine après votre interview avec le magazine bien que vous n’en n’ayez pas parlé. Pensez-vous que ce gros titre est injustifié ?
Je ne suis pas sûr de ce que le groupe va faire ensuite. Je sais qu’ils ont pris une année sabbatique, mais je ne sais pas ce qu’ils ont prévu pour 2019. Je suppose que c’est de la musique - et non de la danse contemporaine ou l’exploration de l’espace. Mais on ne sait jamais. Chris a dit que ce serait quelque chose de différent… alors nous verrons !
- On parle du documentaire, du groupe et surtout de vous un peu partout, le retour des critiques est plutôt positive, pensiez-vous au début que le documentaire aurait autant d’écho ?
Eh bien, je pense qu’il y a beaucoup d’amour pour le groupe. Et pour être honnête, si nous venions de publier 2 heures d’écran blanc avec des chansons de Coldplay, beaucoup de gens auraient même apprécié cela. Mais la réponse, en particulier de la part des fans sur les réseaux sociaux, a été incroyable. Je suis tellement heureux qu’ils aient apprécié le film et sentis que cela les rapprochait du groupe.
- Vous allez continuer à trainer vos appareils et à courir partout dans le monde pour suivre le groupe ?
J'adore trainer avec eux. Par conséquent, s’ils ont besoin de moi pour filmer, je suis là. Qui sait ? Ils sont parfaitement capables de se filmer ces jours-ci - en fait, certaines des meilleures images du film ont été tournées par Guy et Chris !
- Verrons-nous d’autres clips/lives/vidéos du groupe filmé par vous ?
C’est au groupe de voir ! C’est l’une de mes choses préférées à faire - mais il y a beaucoup de bons réalisateurs - et le groupe en a peut-être déjà marre de moi. Cela fait 20 ans… Mais j’espère que nous aurons l’occasion de nous retrouver et de faire plus de choses de temps en temps.
- Pour finir, Merci beaucoup Mat d’avoir accepté de répondre à mes questions, c’était un réel plaisir de parler avec vous de tout ce que vous avez fait avec et pour le groupe, sachez que pour beaucoup de personnes à travers le monde vous êtes LE témoin le plus présent et important dans l’histoire de Coldplay. Merci de nous avoir, pour 1h43, fait revivre une partie de l’histoire de nos vies.
Merci à VOUS ! Quel beau message pour terminer. J'ai vraiment aimé vos questions - merci beaucoup pour votre soutien pour le film…