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Epiphane
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Interview Le Parisien - Coldplay veut « faire la fête »

EXCLUSIF. Le groupe anglais, qui se produit ce soir aux NRJMusic Awards, nous annonce la sortie le 4 décembre d’un nouvel album pop, dont deux chansons avec Beyoncé.

« Il se passe des choses si dures dans le monde, tous les concerts doivent célébrer la chance que nous avons », a confié Chris Martin, le leadeur de Coldplay à l’occasion de leur nouvel album« A Head Full of Dreams », qui sortira le 4 décembre. 

UNE ENTRÉE DISCRÈTE

Entre une agence immobilière et un toiletteur pour chiens, au nord de Londres. A l’étage, une grande pièce lumineuse avec des photos des Beatles et des Who, des livres sur la magie et Sherlock Holmes, les paroles de leurs tubes « Charlie Brown » et « Princess of China » écrites au feutre sur une table, un graffiti de Paris… Bref, un lieu qui ressemble à ses propriétaires, coloré sans être m’as-tu-vu.

Bienvenue chez Coldplay.

Dans The Bakery, une ancienne boulangerie que le groupe a aménagé en studio en 2008, à l’époque de leur album « Viva la Vida ». On nous entraîne au rez-de-chaussée vers le studio d’enregistrement, où ce 20 octobre, Chris Martin, le chanteur, et le guitariste Jon Buckland travaillent avec leur ingénieur du son. « Nous préparons notre tournée, précisent-ils. L’album est fini. »

Après le beau mais sombre « Ghost Stories », inspiré de la rupture du chanteur avec son épouse l’actrice Gwyneth Paltrow, place au festif « A Head Full of Dreams » — « Une tête pleine de rêves » — septième album qui paraîtra le 4 décembre. Son lancement a été précédé hier par un premier single, le funky « Adventure of a Lifetime », que le groupe jouera ce soir aux NMA (TF 1, 20 h 55).

Ce sera un disque pop et léger comme une bulle de savon, si l’on en juge par les cinq chansons (sur onze) que nous avons écoutées.

Si elles portent la marque Coldplay — les guitares et la voix aériennes —, ces nouveaux titres sont taillés pour la piste de danse. Chris Martin nous offre une tasse de thé au gingembre à réveiller un mort et raconte la genèse de cet album enregistré entre Londres, Los Angeles et Malibu, entre le studio du producteur des Beatles, George Martin, et celui de Charlie Chaplin.

Nous avons écouté cinq chansons de votre futur album. Le ton est festif…
CHRIS: C’est le terme qui convient le mieux. Nous avons commencé à réfléchir à ce projet il y a quatre ans. Nous voulions d’abord sortir un album aux tons gris, bleus, calme, intime. C’est « Ghost Stories ». Puis sortir un album plein de couleurs, celui-ci intitulé « A Head Full of Dreams ». J’avais déjà les titres de plusieurs chansons dans ma tête.

Il fallait passer par un album sombre pour s’affranchir ?
Oui pour être libres. Dans le studio, il faut parfois oublier qu’on va être écouté pour vraiment se lâcher.

Vous avez travaillé avec Stargate, un duo de producteurs qui a fait des tubes pour Katy Perry et Rihanna…

StarGate 2015

Ils savent faire des choses que nous ne savons pas faire. On voulait en finir avec l’idée qu’un groupe de rock doit faire du rock. En 2015, on a si vite accès à tant de musiques, de Björk à Edith Piaf, de Rammstein à Beethoven. C’est le message de cet album: au XXIe siècle, il n’y a plus de frontières.

BEYONCÉ

On reconnaît la voix de Beyoncé sur « Hymn For the Weekend »…
Et sur « Up and Up », la dernière chanson. C’est la plus grande artiste du monde. Pour la première fois, nous avions des chansons pour elle, des chansons qui parlent d’anges, de petits événements qui donnent des raisons d’avoir de l’espoir, de salut, et sa façon de chanter me fait penser à tout cela. Elle joue le rôle de l’ange dans ce disque.

« Nous avons une grande histoire avec vous. La France, c’est notre histoire »

Le précédent était à l’inverse, intime…
C’était une thérapie pour moi. Il racontait un voyage pour essayer de transformer la souffrance en or. J’espère que cela a marché… C’était un album différent pour nous, juste quelques concerts, pas de tournée.

Pourquoi n’aviez-vous donné aucune interview ?
Parce que tout était dans les paroles, je n’avais rien à ajouter.

La célébrité vous pèse ?
Pour moi, c’est devenu normal. Je ne lis pas les magazines people, donc ça ne me touche pas. Parfois, je croise des paparazzis mais je respecte leur choix de vie. Par rapport à la chance que j’ai, c’est le moindre des problèmes. 

On essaye de garder les pieds sur terre. L’environnement, l’état de la planète, notre engagement auprès des Nations unies, c’est autrement plus important que ces soucis.

Vous referez des stades ?
On espère vraiment. On veut rejouer au Stade de France, on adore. Je suis encore passé devant ce week-end et je me disais : « Quelle belle construction! » Et puis Paris est la première ville hors d’Angleterre où nous ayons joué avant même la sortie de notre premier album. Et la seule avec Londres où nous ayons fait toutes les tailles de salle, la Cigale, le Casino de Paris, l’Olympia, Bercy, le Parc des Princes, le Stade de France. Nous avons une grande histoire avec vous. La France, c’est notre histoire.

L’an prochain, vous fêterez vos 20 ans…
Dingue ! On a fait tout ce voyage ensemble. C’est l’idée de cet album et de la tournée, fêter ce voyage tous ensemble. Il se passe des choses si dures dans le monde, tous les concerts doivent célébrer la chance que nous avons.

Vous avez pourtant laissé entendre que cet album pourrait être le dernier.
Qui sait ? Ce sera le dernier chapitre d’une certaine histoire, je pense, et on en commencera une autre…

Sans Coldplay ?
Ce que je sais, c’est que je n’ai pas envie d’être dans un autre groupe.

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